Qui sommes-nous ?
Fracas est un média papier, numérique et audiovisuel consacré à l’écologie, ses enjeux, ses luttes et ses courants de pensée. Fracas est un média radicalement indépendant, critique et, on l’espère, utile à toutes celles et ceux qui veulent sortir de l’impuissance face à la catastrophe sociale et écologique en cours.
Manifeste
Le média des combats écologiques
Combat, parce que nous défendons un journalisme engagé qui ne se pare pas d’une prétendue objectivité, et qui entend entretenir un rapport véritablement politique au monde. Notre priorité est d’armer intellectuellement nos lecteurs et lectrices pour prendre part aux luttes présentes et à venir, participer à la défense de notre monde commun.
Combat, parce que nous devons saboter les tentatives de détournement de l’écologie par ses adversaires. Alors qu’historiquement elle est largement le fruit des courants socialistes, libertaires, humanistes, l’écologie est aujourd’hui vidée de sa substance révolutionnaire. Contre les écofascismes en germe, le carbonationalisme en plein essor, le greenwashing du capitalisme fossile et le techno-solutionnisme rampant, le camp de la justice sociale et de l’émancipation doit plus que jamais batailler pour imposer sa définition d’une écologie radicale.
Combat parce que nous devons résister à la montée des forces réactionnaires et à la radicalisation du néolibéralisme. L’extrême-centre comme l’extrême-droite, en France et ailleurs, sont entrés dans une phase de criminalisation et de répression inédite des mouvements écologistes, au point que l’espace qu’il restait pour que puisse s’exprimer une critique radicale et le désir d’une alternative au capitalisme est en train de disparaître.
Combats au pluriel, parce que nous ne devons pas perdre de vue que le camp de l’écologie sociale et politique n’est pas homogène : écosocialisme, écoféminismes, municipalisme libertaire, pensées du vivant, écologies décoloniales, écomarxisme, non-violence ou désarmement, désertion ou entrisme… Nous voulons offrir un espace de convergence et d’échange pour l’écologie et donner voix au chapitre à ses différentes sensibilités, faire dialoguer ses traditions, raconter ses trajectoires historiques et intellectuelles, amplifier certaines dynam
Un média en scop
« Scop », ça veut dire « Société coopérative de production ». Nous nous reconnaissons dans l’idéal d’auto-organisation des travailleuses et travailleurs, et nous inscrivons dans la tradition qui court du XIXe à aujourd’hui, passant par Lip et une écologie fondée les communs… Pour nous, c’est simple : la richesse est produite en commun, sa répartition doit être décidée en commun.
« Coopérative », ça veut dire que le pouvoir est partagé et pas concentré. Nous avons chacun et chacune été vaccinés par le modèle de l’entreprise classique, même la petite TPE/PME « familiale », dont les défauts sont largement documentés : des patrons-actionnaires paternalistes qui décident dans leur coin, sans aucune transparence, souvent contre les intérêts des salariés, parfois même contre les intérêts de leur propre boîte.
Ceci dit, on ne voulait pas non plus devenir des « patrons de gauche », ni être une de ces coopératives qui n’ont de « coopératif » que le nom. Nous allons tâcher de mettre en place des structures stables, saines, transparentes, pour partager la décision entre nos salariés, privilégier le développement d’un média au service de ses idées, et rendre des comptes à nos lectrices et lecteurs.
Égalité. Dans une coopérative, chaque salarié·e peut, une fois acquise une certaine ancienneté (un ou deux ans généralement), devenir sociétaire et posséder une part de l’entreprise, participer aux décisions suivant le principe : une personne = une voix. Que vous ayez dix parts ou une, c’est toujours une seule voix. Ce qui ne veut pas dire que toute hiérarchie est abolie : les dirigeants sont juste des salariés comme les autres
Indépendance. Une Scop est détenue par les travailleuses et travailleurs et, pour garantir cela, les actionnaires extérieurs sont autorisés (toujours selon le principe un actionnaire = une seule voix), mais ne peuvent détenir plus de 35% des droits de vote et 49% du capital social. En dernier ressort, les salarié·es décideront toujours de l’avenir du média.
Transparence. C’est aussi un modèle qui garantit la transparence de la gestion de l’entreprise : l’assemblée de coopérateurs vote les comptes et décide de la répartition des bénéfices. La discussion y est permanente et ça, ça nous plaît beaucoup. Nous, on s’engage aussi à présenter nos résultats et nos choix stratégiques de manière pédagogique aux lectrices et lecteurs.
Lucrativité limitée. C’est enfin une entreprise qui n’est pas fondée sur la recherche du profit individuel, mais sur une réussite économique collective. Ça veut par exemple dire qu’on ne peut pas pas faire de plus-value en cas de revente des parts, et nous avons fixé à 75% la part des bénéfices qui est réinvestie dans la coopérative (le maximum légal).